Arrivée ce matin à Irkoutsk. Nous prenons le tram en direction du centre ville. Mes amis allemands s'en vont  retrouver leurs collègues à leur hôtel. De mon côté, je pars tranquillement à la recherche d'un café internet. La petite promenade dans les rues d'Irkoutsk me fait un bien fou après le confinement du train. Mais je suis chargée comme un mulet et je dois trouver où dormir ce soir (et accessoirement prendre une bonne douche !). La promenade attendra. Il faut peu de temps à Katya pour me rejoindre. C'est elle qui m'avait contactée et proposée d'être mon guide pour la journée. Direction son appartement où elle vit avec ses parents et sa sœur. Katya a 21 ans et étudie le droit en dernière année de bachelor. Elle est très gentille et contente de me recevoir. Ses passe-temps : le métal, les bonbons européens qu'elle importe et revend dans une boutique du centre-ville (ici, il faut être astucieux pour se faire de l'argent), le shopping. Après avoir déposer mes affaires, nous partons dans les rues d'Irkoutsk. C'est une ville russe classique avec quelques maisons en bois typiques très jolies. Nous profitons de la balade pour discuter. Les conversations m'amènent à penser qu'elle "vénère" le mode de vie européen. Il me semble que ce qu'elle aime chez moi n'est pas tant ce que je suis ou ce que je fais, mais ce que je représente en tant que française. L'Europe, le luxe, le raffinement. Elle ne cesse de me parler de son dernier voyage en Europe et de sa copine qui s'est mariée avec un français rencontré sur internet et qui vit maintenant en France. Cette dernière publie un blog en russe dans lequel elle raconte sa vie à la française. Katya me le fait découvrir avec fierté, comme si c'était un aboutissement pour elle. Nos conversations n'ont tourné qu'autour de ce qu'elle aimerait être, à savoir avoir de l'argent, s'acheter des belles choses, vivre en France, en Allemagne ou en Suède. Bien sûr, c'est une réalité que je ne n'ignorais pas, mais ça fait quand-même sérieusement réfléchir...