Ce matin, je pars avec Federico en excursion en marchroutka dans tout le nord de l'île. Nous avons passé une excellente soirée à discuter et je suis contente de partager cette journée avec lui. Nous rejoignent dans notre marchroutka tout terrain : un autre argentin, une grecque, 2 hollandais et 2 russes. Nous voilà partis à l’assaut des pistes. Juan, l'autre argentin, au chauffeur : "C'est de la vodka que tu bois là ?" "Daaa !" Ici, inutile de poser la question ! Il faut dire qu'aujourd'hui, le vent est particulièrement fort et glacial. Il parait que le ferry ne traversera pas. Dommage pour notre excursion quand on sait que l'île est réputée pour son record de jours ensoleillés ! Enfin, malgré le temps couvert, les différents endroits où nous nous arrêtons sont juste sublimes. A l'endroit le plus au nord, au cap Khoboy, il y a tellement de vent que j'en ai du mal à marcher. Le chapeau de Federico s'est envolé. Côté photos, je me régale. Et une bonne ambiance s'installe dans notre petit groupe. Après avoir affronté les éléments, nous retrouvons le chauffeur dans un coin abrité du vent. Il nous a préparé une soupe de poisson au feu de bois. Ici, le mets d'excellence, c'est le poisson Omoul. Je ne sais pas si s'en est dans la soupe, mais en tout cas c'est délicieux et ça réchauffe ! 
On continue notre balade chaotique en marchroutka en passant notamment par la très belle forêt. Celle-ci est je trouve assez spéciale. Les arbres sont des conifères et ils ont une écorce brune-orange à l'intérieur, et noire à l'extérieur. On croirait presque que les troncs ont brûlé. 
Retour à Khouzhir. Nous nous préparons un petit dîner avec Federico et nous rejoignons ensuite la joyeuse bande. Je prends le temps de discuter avec Juan. Il est coordinateur de projets pour Médecins sans Frontière. Il vient de passer un an au Congo. Il coordonne sur le terrain les équipes médicales, négocie avec les autorités politiques et militaires. Il mène une vie totalement engagée avec la gestion de missions d'urgence dans le monde entier pour des durées de 6 mois à 1 ans. Après chaque mission, il voyage pendant quelques mois pour se changer les idées. Sa maison, c'est son sac. Il pense qu'il va devoir le poser d'ici quelques temps, il commence à fatiguer. Je suis impressionnée par son parcours.
Je rentre chez moi au clair de lune sous un magnifique ciel étoilé (aucune pollution lumineuse !). Il est minuit, la voûte céleste pour mon anniversaire, c'est pas mal non ?