Difficile de trouver un moment de solitude pour écrire dans ce petit village charmant tant nous sommes sollicités en permanence par ces bouilles pleines de curiosité et de sourires. Mais quand même, reprenons l’histoire à la frontière de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Les premiers contacts avec les papous de PNG nous mettent tout de suite à l’aise, le « contrôleur » du bus veille sur nous et nous ne recevons que des sourires, même de la part des militaires armés jusqu’aux dents sur le bord de la route. On nous dépose au cœur de Vanimo Lido, un village que m’avait conseillé Yan, réputé pour ses vagues, tout près de la ville de Vanimo. Nous décidons de marcher vers la plage. Notre présence déclenche de la part des enfants des « Wally ! Wally ! » enjoués, ce qui signifie blanc dans la langue locale (parlée dans un rayon de 30km à peu près). La première personne que nous croisons nous interpelle et nous demande où nous sommes hébergés. Nous mentionnons notre souhait de trouver un endroit où planter notre tente. On nous indique l’oncle Steve, au bout de la plage à droite. On nous prévient : attention, il y a des plages pour les hommes et des plages pour les femmes. En effet, ici, les plages sont aussi les toilettes. Très pratique avec les vagues qui font tout disparaître ! Nous sommes bientôt rejoints par une troupe d’enfants et d’autres adultes curieux. Nous recevons d’autres propositions d’hébergement mais laissons la priorité à l’oncle Steve que nous n’avons malgré tout pas encore rencontré (nous le regretterons…).

Chez l’oncle Steve, le ton est donné avec des affiches sur les murs. Ici, on vénère le surf. Steve n’étant pas bavard, il nous conseille simplement de visionner le film documentaire Splinters. - Nous le visionnerons depuis l’Australie et serons surpris de reconnaître des personnes avec qui nous avons passé du temps sur place. Si vous le regardez, Steve est celui qu’on voit dans le film, le fondateur du Sunset surfing club. Vous y verrez le village de Vanimo où nous avons séjourné et ses plages paradisiaques ; la préparation et la dégustation du sagou, ou saksak en langue tok pisin ; le culte des noix de bétel ; les gamins qui surfent ; la déforestation ; la violence contre les femmes et la violence tout court ; la corruption de la police ; le « modèle/rêve blanc » et de l’argent « facile » etc… - En attendant, c’est vrai, le lieu est paradisiaque. Plages de sable fin, couchers de soleil sublimes, belles vagues, suffisamment de vent pour éloigner les moustiques, les enfants qui surfent le matin quand il y a peu de vent. Steve pense qu’il y a justement trop de vent pour dormir sous la tente. Il nous installe dans une pièce de sa maison en bois qu’il débarrasse de quelques jouets pour enfants. Un coup de balai et nous y installons nos matelas et notre moustiquaire. Parfait pour quelques jours ! Steve et July, sa femme, ont 8 enfants dont 6 qui habitent encore ici. Le plus vieux des enfants habite ici aussi avec sa femme Katie et leurs deux petits… du même âge que leurs plus jeunes oncles et tantes. Ici, une famille de 6-8 enfants, c’est la norme. Lorsque nous disons que nous avons une sœur, les gens sont désolés pour nous : « sorry ».

Nous découvrons vite que la PNG ne sera pas le pays des plaisirs gustatifs. L’Indonésie est bel et bien derrière nous. Les marchés, avec des étals peu fournis et peu de diversité dans les légumes, donnent un aperçu. Le petit commerce du village confirme la tendance en ne vendant que des biscuits industriels et des conserves de poisson comme des sardines à l’huile ou du corned beef. Héritage du colonisateur australien ? Je suis stupéfaite qu’en vivant en bord de mer, on mange autant de conserves de poisson et qu’avec un climat équatorial, on consomme si peu de fruits et de légumes. Je comprendrai un peu plus tard lors d’une longue discussion sur le port de Vanimo avec le vendeur d’essence. Il achète son essence en Indonésie et la revend ici. Un petit business bien profitable. Il lit beaucoup le journal et s’intéresse à ce qui l’entoure. Il nous explique. L’entreprise de cargo là-bas est malaysienne. Ce même groupe possède le business de la déforestation, du transport du bois et de la plantation de palmiers pour l’huile de palme (qui prend malheureusement de plus en plus d’ampleur). Et pour boucler la boucle, les malaysiens ont aussi ouvert des supermarchés, histoire de récupérer l’argent de ses propres salariés. Nous constaterons que toutes les entreprises et les magasins en PNG appartiennent à des asiatiques en grande part ou quelques fois à des australiens ou des européens. Les locaux, vivant traditionnellement et simplement de la chasse, la pêche et la cueillette, et trouvant tout ce dont ils ont besoin dans la nature, perdent peu à peu leur savoir et leur capacité à vivre « de rien » à mesure qu’ils se mettent à travailler dans une entreprise pour de l’argent. Et comme ils ne savent pas gérer leur argent (ils ont gardé une logique de chasseur-cueilleur), beaucoup se retrouvent alcooliques, drogués, bandits. Voilà une raison de la réputation dangereuse de ce pays où il est déconseillé aux voyageurs de se balader dans les villes (de toute façon l’intérêt n’est pas dans les villes) après 18h.

Je me demande comment c’était avant l’arrivée des « tins » ? Pour le matin, donuts ou galettes de farine. Pour les autres repas, riz ou sagou (ce qui s’appelait papeda du côté indonésien) accompagné de légumes verts au lait de coco avec des nouilles instantanés ou du poisson en conserve (ces deux derniers étant simplement là pour « rehausser les saveurs »). Ils servent une immense plâtrée de féculent pour un tout petit peu d’accompagnement, à peine assez pour donner du goût. Nous voyons beaucoup d’enfant avec un gros ventre. Il nous semble qu’il s’agit de malnutrition. Les enfants se retrouvent à manger, après le sevrage du lait maternel, principalement du riz, manquant cruellement de protéines. Nous comprenons que leur gestion de la nourriture est très différente de la nôtre. Lorsqu’ils ont de la nourriture, ils ont tendance à tout manger. Ils ne planifient et n’anticipent pas les repas suivants. Parfois, lorsqu’ils n’ont rien, ils ne mangent pas. Exactement sur le même schéma que le traditionnel chasseur qui revient parfois avec un gros gibier qu’il faut complètement manger (il n’y a pas de frigo !) ou parfois bredouille. Au début, nous trouvons Steve bizarre. Nous nous intéressons beaucoup à lui et sa famille, mais ce n’est pas réciproque. Nous achetons de la nourriture à partager avec toute la famille, mais nous retrouvons à manger à part et à préparer nos repas nous-mêmes. Katie, la belle-fille qui est venue vivre ici (traditionnellement, la femme est achetée et vient habiter dans la famille du mari) me confie qu’elle n’aime pas cette famille ni ce village. Selon elle, ils ne fonctionnent qu’avec l’argent et sont égoïstes – après avoir vu le film Splinters, je comprends mieux pourquoi et comment ce village est autant attiré par l’argent -. Elle préfèrerait vivre dans son village natal. Et effectivement, nous sommes surpris de voir qu’elle prépare des repas pour elle et ses deux enfants après que les autres aient terminé. J’ai beaucoup de peine pour elle.

Même si nous ne nous sentons pas très à l’aise ici, nous sommes obligés de rester quelques jours. Dès le lendemain de notre arrivée, à peine levée, je fonce sur la plage pour aller piquer une tête dans cette eau turquoise. Engouement de courte durée : à la première brasse, je tape mon pied en plein dans un oursin et me retrouve avec des aiguilles de 10cm plantées sous le pied. Grosse douleur pendant une bonne demi-heure. Les aiguilles cassent et restent dans la plante de mon pied, ce qui me vaut deux jours de marche boiteuse. July et Steve ont oublié de nous prévenir qu’il fallait nager avec des chaussures et éviter certaines zones…

Une fois, en nous baladant dans le village, nous croisons un petit gamin avec de grands yeux écarquillés. Un sourire plus tard, le petit s’enfuit en hurlant. On nous raconte cette croyance comme quoi les morts reviendraient en prenant l’apparence d’un blanc. Et cette histoire très ancienne de ce prêtre argentin dont une famille aurait reconnu les traits d’un de leur défunt. Celui-ci leur aurait confirmé son identité passée à condition de garder le secret. Cette famille n’ayant pas réussi à tenir sa langue, le prêtre est parti. Curieuse façon, il me semble, de la part des missionnaires chrétiens, d’exploiter les croyances populaires et la crédulité des gens. Ce serait en tout cas la raison de ce petit hurlant d’effroi en nous voyant. Heureusement, nous déclenchons plus souvent des sourires.

Nous passons beaucoup de temps avec tous les adorables enfants sur la plage et à chercher des coquillages et coraux. Mais nous n’aimons pas les interactions avec Steve. Nous comprenons qu’ils sont avant tout motivés par de l’argent contre notre séjour ici. Nous imaginons une petite somme symbolique. Nous avons en effet acheté bien plus de nourriture que consommée, utilisés nos matelas et moustiquaires et n’avons rien consommé d’autre, il n’y a de toute façon pas d’électricité. Steve nous annonce un prix exorbitant par nuit, le double de notre budget quotidien moyen dans les autres pays. Même si nous savons que la PNG est très chère, nous sommes choqués d’être pris simplement pour un porte-monnaie. Nous ne disons rien, car naïvement, nous n’avions pas explicitement posé la question à notre arrivée. Nous payons et repartons très déçus bien que le cadre ait été paradisiaque.

Malgré cette mauvaise expérience, les lectures d’autres blogs de voyageurs, à qui il a été réservé un accueil hors norme, me poussent à vouloir rejoindre Aitape par la route en stop, pour maximiser les opportunités de rencontres. Nous nous rendrons vite compte qu’il n’est pas nécessaire du faire du stop en PNG pour faire des rencontres et que de toute façon, il est quasiment impossible de faire du stop tant le peu de voitures en circulation, lorsqu’il y a des routes, sont blindées de passagers… qui ont payé leur place. Et puis la route ne nous permet pas de rejoindre Aitape. L’un des ponts s’est effondré. Un papi nous raconte qu’il attend sa reconstruction depuis plusieurs années déjà pour rentrer chez lui. Déjà très cher pour nous, malheureusement bien trop cher pour le papi, nous nous tournons vers le moyen de transport maritime pour rejoindre Aitape. Un « banana boat », c’est comme ça qu’ils l’appellent, un bateau hors-bord ou speed-boat, qui fait la connexion Vanimo-Aitape en 3-4 heures. Sur la plage, on nous explique que le bateau ne part que le lendemain matin, quand la mer est plus calme. Killie, le skipper, nous propose de dormir avec lui sur son bateau. Sur l’eau, nous serons en sécurité. Avec des chambres d’hôtel à 600 kinas (environ 150€), c’est ok pour nous même si ce n’est pas l’idéal.

Nous passons donc l’après-midi à échanger avec les skippers à la recherche de passagers pour le lendemain et les habitués du « port ». L’avantage de la PNG, c’est que presque tout le monde parle anglais. Même les journaux sont en anglais. Les discussions nous font comprendre à quel point la PNG dispose de ressources et à quel point celles-ci sont « pillées » par les étrangers. Les locaux ne voient rien revenir en retour si ce n’est le supposé « développement » qui rend surtout les gens esclaves des supermarchés et du système monétaire. Dans un supermarché chinois à Vanimo, à l’image de tous les supermarchés du pays, les gérants mettent en place un dispositif de sécurité digne d’une prison avec des gardien armés assis sur des chaises hautes. Allez parler du développement au papi qui risque bien de mourir avant de voir le pont reconstruit ! Pendant ce temps-là, les déchets plastiques provenant des supermarchés commencent sérieusement à s’entasser sur la plage. Que fait le gouvernement de l’argent reçu des entreprises étrangères ? Corruption, corruption… Il ne finance pas de route, ni l’accès à l’eau potable, c’est certain. Et l’hôpital et l’école sont payant… Beaucoup de villages comptent sur l’aide humanitaire étrangère pour ne serait-ce que creuser un puit. La plupart n’y songe même pas…

En fin d’après-midi, au moment d’aller nous installer dans le bateau, un couple vient à notre rencontre : Gregory et Francesca. Elle est la sœur de Killie le skipper. Ils habitent dans les hauteurs de Vanimo. Ils nous convient à dormir chez eux, insistant qu’ils se doivent de bien recevoir des étrangers. Nos gros sacs sont déjà chargés au milieu d’autres marchandises dans le bateau. Francesca et Gregory nous prêteront tout ce dont nous avons besoin. Nous sommes accueillis comme des rois, avec une gentillesse incroyable. Gregory et Francesca vivent en ville avec un peu d’argent comparativement à la vie des villages. Gregory travaille justement sur un projet de développement d’accès à l’eau potable. Ils veulent en savoir plus sur notre voyage. Nous leur racontons comment les gens vivent en Mongolie, pour le coup avec très peu d’eau. Ils sont abasourdis. « Ha ! Ho ! comment est-ce possible de vivre comme ça ? »

Nous les remercions vivement pour leur générosité. « De rien ! A part les musulmans et les hindous, tout le monde est le bienvenu. Nous devons montrer notre hospitalité aux voyageurs ! » Moi : « Pourquoi pas les musulmans ? » « Ce sont tous des terroristes ! » Et nous de leur expliquer que les musulmans rencontrés au cours de notre voyage ont été tout autant accueillants avec nous. Seuls un petit nombre, ayant subi un « lavage de cerveau » et instrumentalisé par des personnes malveillantes, deviennent terroristes. Je me demande à quoi ressemblerait notre voyage si nous étions musulmans ? La Papouasie-Nouvelle-Guinée se dit peuple chrétien. Catholiques, témoins de Jéhovah, luthérien, adventistes, évangélistes… Toutes les nuances coexistent. Ils ont construit une nouvelle identité chrétienne en rejet avec leurs traditions (ils parlent surtout de magie noire et de sorcellerie) et avec les valeurs des blancs pour modèle. Gregory nous parle des papous qui sont peu ou pas encore contactés avec un air un peu condescendant : « ils vivent encore nus ! » Plus tard, une discussion avec un papi nous apprend que les allemands ont apporté le grand carré de tissu pour les femmes à porter en jupe, tandis que les australiens ont apporté les vêtements (la PNG a été successivement une colonie allemande puis australienne).

Gregory fait un point d’honneur à nous donner des contacts près d’Aitape et Wewak, nos prochaines étapes. Le lendemain, après quelques photos souvenirs, nous montons dans le petit banana boat pour 4 heures de navigation. A part les remous du départ pour dépasser les vagues, le trajet est plutôt tranquille, même si le bruit des deux moteurs nous empêche de discuter. Nous longeons la côte. Abondance de forêts et de cocotiers. Quelques petits canoës de pêcheurs creusés dans un tronc témoignent d’habitations éparses sur la côte. Des dauphins s’invitent avec nous dans ce voyage.

Nous arrivons à Aitape avec pour objectif de rejoindre Tumleo, une toute petite île à quelques minutes de la côte. Mais Killie et Albert, l’assistant skipper, ont tout prévu. Nous attendons la fin du marché où leurs femmes ont un étal. Albert et sa femme Rita habitent à Tumleo. C’est chez eux que nous allons dormir les deux prochaines nuits. Enfin, surtout chez Rita, car Albert et Killie repartiront dans l’après-midi même pour confirmer des passagers pour le prochain aller-retour pour Vanimo. Ils ne doivent pas passer beaucoup de temps avec leurs familles… C’est qu’ils doivent gagner beaucoup d’argent pour payer les frais scolaires. Ici, l’école n’est pas gratuite, elle est même très chère. Au marché, nous faisons le plein de provisions pour offrir à la famille comme il est d’usage ici. La nourriture apportée sera très rapidement consommée. A Tumleo, nous découvrons une plage de sable fin. Une petite île paradisiaque occupées par 4 villages. Des allées propres bordées de fleurs et de petits arbustes. Les gens d’ici se donnent du mal pour rendre agréable leur lieu de vie. Nous traversons l’île pour arriver chez Rita. Les gens sont fiers de nous montrer leur école et leur église.

Rita et Albert ont 5 enfants dont 3 qui vivent avec eux et deux qui habitent avec les grands-parents à Aitape pour l’école. Ils ont aussi adopté le petit Jobi après que son père, le frère d’Albert, meurt à cause d’une maladie. Ici, le cercle familial est toujours très large et les enfants ne vivent pas exclusivement avec leurs parents directs (ils ont bien souvent plusieurs « pères » et « mères »). Rita cuit des petits pains au lait de coco un jour sur deux et les vend au marché le lendemain. Un petit appoint pour acheter les provisions de la famille. La salinité ne permet pas de faire pousser grand-chose sur l’île. Comme à Vanimo Lido, nous passons beaucoup de temps avec les enfants. Ils sont fiers de nous faire découvrir leur terrain de jeu préféré : la plage. Les enfants sont super à l’aise dans les vagues malgré le courant qui nous emporte et nous parait dangereux. Là encore, pléthore de coquillages et de coraux. Balade au point culminant de l’île, une colline sur laquelle a été installée une petite chapelle. Les fidèles entretiennent et fleurissent le lieu avec beaucoup de soin à l’approche des festivités de Pâques. Du sommet, nous contemplons les innombrables cocotiers. En redescendant, Jobi se fait un plaisir de nous proposer des noix de coco fraîches. Il choisit le cocotier le plus haut et nous offre une démonstration de grimpe avec un « grass knife » attaché entre ses pieds. Quelle agilité ! Tout le monde se balade toujours avec un de ces couteaux, entre un sabre et une machette. Ça sert pour les noix de coco, pour couper l’herbe, des branches, tailler un bout de bois… Nous nous amusons à regarder les enfants qui savent à peine marcher jouer avec ces couteaux et à imaginer la scène en France. Ici, les enfants jouent avec sans inquiétude. Ils sont même autrement plus doués que nous lorsqu’il s’agit de manier l’instrument.

La nuit, les grands garçons vont pêcher le poisson-volant sur leur petit canoë. A la lampe torche et à la lance ! Cette nuit-là, ils reviennent presque bredouilles, la pleine lune trop lumineuse ayant joué en leur défaveur. Le soir, l’oncle Simon vient nous rendre visite. Il est une sorte de chef de village. Il nous pose beaucoup de questions, souhaite échanger sur les différents modes de vie. Ici, sa principale préoccupation est l’accès à l’eau. Ils récupèrent l’eau de pluie dans des grosses cuves. Ils n’ont pas l’argent ni les compétences pour creuser des puits. Ils ne manquent jamais d’eau, même pendant la saison sèche. Mais la qualité de l’eau nous semble très discutable. Nous remarquons beaucoup d’enfants avec une maladie de peau, sorte d’eczéma qui les fait peler sur tout le corps. Une mère nous confirme que c’est à cause de l’eau. A part quelques panneaux solaires, il n’y a pas non plus d’électricité. Ni eau propre, ni électricité, c’est la norme dans tout le pays y compris les petites et moyennes villes. C’est sûr, ici, nous ne sommes pas envahis par les demandes de selfies !

Le lendemain matin, nous embarquons à bord d’un banana boat avec Rita qui se rend au marché. De nombreuses personnes du village sont sur la plage pour nous dire au revoir. Nous quittons ce petit paradis qui, malgré un confort rudimentaire, explose de joie. Simon nous organise notre trajet pour Wewak, cette fois à bord d’un 4x4 Land Cruiser. Il est rempli de passagers. On nous offre le privilège de voyager devant. Nous voilà partis pour une autre aventure, les petits pains de Rita dans le sac.