Me voilà repartie... 
L'aéroport de Riga qui m'est devenu maintenant très familier... Cette lumière chaude d'après-midi de fin d'été qui passe à travers les baies vitrées...
Et puis j'entends de plus en plus de russe autour de moi... Des sensations se réveillent...
Cette salle d'embarquement où une mamie en partance pour Kiev me confie son sac le temps d'aller s'acheter une glace...
Puis ce petit avion Bombardier, avec une allée centrale et une rangée de deux sièges de chaque côté... A peine plus large qu'un bus...
Atterrissage à Saint-Petersbourg... Les formalités ce font étonnamment rapidement. Faut croire que je suis tombée sur la bonne douanière... Ou bien Saint-Petersbourg est moins à cheval sur les règles que Moscou...
Tout semble plus facile cette fois : Natalya et Stéphane m'attendent aux arrivées. J'ai rencontré Natalya à Nancy il y a quelques mois déjà. Elle voulait améliorer son français tandis que moi je voulais progresser en russe. Il en est ressorti de longues conversations franco-russes à partager nos points de vue et nos cultures et une belle amitié. Elle est originaire de Saint-Petersbourg et y séjournait depuis quelques semaines pour les vacances.
Sortie d'aéroport, On monte dans une marchroutka puis le métro de Saint-Petersbourg avec ses escalators vertigineux (ici, contrairement à Paris, les lignes de métro passent sous la Neva à quelques 80 mètres de profondeur sous terre). Natalya m'accueille chez ses parents où je rencontre seulement son père, car sa mère est restée à la datcha (la maison de campagne russe) avec ses enfants. Leur appartement est typique d'un appartement russe avec un mobilier et une tapisserie d'époque soviétique qui a son petit charme. 
Et puis des bibliothèques qui couvrent entièrement des murs pourtant hauts de plafond. Le père de Natalya, Vladimir, adore les encyclopédies et les planisphères. Il ne manque pas de les consulter lorsque j'évoque la suite de mon pseudo programme fait de quelques points de chutes en Karélie.
Demain, Natalya m'a prévu une journée culturelle bien chargée. Il est temps de se coucher. Je m'endors avec, au-dessus de ma tête, toute la lignée des tsars et tsarines russes...